Connaissez-vous le miel de callune ?
Dans nos jolies forêts des Landes, on peut observer, en été, les magnifiques étendues de bruyère qui embellissent le paysage. La bruyère Érica et la callune se distinguent notamment par la forme de leurs fleurs. L’Érica, qui a tendance à fleurir la première, est reconnaissable à ses fleurs en forme de clochettes et à ses feuilles en forme d’aiguilles. La callune, quant à elle, présente des fleurs ouvertes et des feuilles en forme d’écailles. Dans notre petit coin de paradis, elle offre la dernière floraison, et c’est souvent grâce à elle que nos abeilles remplissent leur corps de ruche pour l’hiver.
Extraire la callune n’est pas une mince affaire, car il est nécessaire d’avoir un matériel adapté, appelé « picoteuse ». En effet, le miel de callune possède une texture épaisse, presque gélatineuse. C’est pourquoi, une fois le miel désoperculé, nous passons le cadre dans une picoteuse, qui va venir piquer les alvéoles et permettre de liquéfier un peu la texture. Sans quoi, l’extraction serait impossible !
C’est un miel qui possède une teneur en eau assez élevée, environ 22%, et qui est très riche en oligoéléments. Sa cristallisation est très lente, mais une fois qu’il commence à se solidifier, il forme de gros cristaux. Sa couleur ambrée et sa texture épaisse sont aussi agréables que sa saveur est fruitée et son arôme puissant. Un vrai régal !
Ici, les anciens sont heureux de pouvoir en déguster, car il leur rappelle le miel de leur enfance. Une petite madeleine de Proust, en quelque sorte !
Notre miel de callune est désormais en pot, n’hésitez pas à vous en procurer !
Il est préférable de conserver le miel de callune au frais, surtout en été. En effet, comme indiqué dans cet article, c’est un miel qui est plus humide que les autres, aussi il risque de fermenter s’il n’est pas conservé dans les meilleures conditions.
Caroline – Le Rucher Qui Chante